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- Antimoine et vieilles dentellières
19 novembre 2005

Ebauche de. [l'art-du-rituel]

Le nous quand il n'était que les deux je qui se collaient l'épaule en parcheminant les ruelles d'un langage inconnu, alors le nous [on] savait que ce n'était que celui qui marche à côté qui pouvait le produire, [on] lui en était reconnaissant, parce que le je était etroit, même si par temps froid il s'exaltait un peu plus fort, seul sous sa couverture de ciel hostile qui rendait propre son visage et ses mains qui devenaient insensibles. Et insensibles, visage et mains pouvaient toucher à tout mais se gardaient bien de le faire, d'oser l'audace des épaules juste quis'entrechoquent et parcheminent les pieds sur des pavés devant des tours sous des tunnels, et puis les arbres. Le nous il ne bondissait pas partout, il était à chaque fois autre, si [on] voulait, mais parfois il était le même, et plus le nous était le même, plus les épaules trouvaient cela banal de s'entrechoquer, et visage et mains parfois trouvaient cela normal d'oser, même s'ils se gardaient toujours de le faire.

Je ne sais pas si le nous savait, s'il voyait qu'une sphère se tissait au lieu d'un texte confus sous les pieds qui marchaient marchaient martelaient mêmes pavés avec un nous ou avec un autre. La sphère contenait une ronde désormais, une ronde où les épaules, visage et mains, et même les pieds, tout cela avançait en pantin, mais c'était bien. Je crois que se le nous avait vu, il aurait trouvé cela bien, sans faire le difficile, il aurait considérer la sphère, la sienne, la notre, et aurait sourit d'un double sourire de commun accord, et alors la sphère aurait tourné dans tous les sens possible comme un caroussel endiablé. La tête en l'air toujours plus près du ciel froid de Nantes (-par exemple-) avec un nous ou avec un autre, pour se mettre les cheveux dans les yeux si la sphère tangue, et toujours elle tangue si les pieds l'enclenchent.
Le je après avoir eu du nous en garde une mince particule sur les épaules, comme la fine peau de la bulle, mais en sec. Visage et mains ne gardent rien ou peu, car ils se sont bien gardés de le faire, mais visage et mains imaginent, et le peu qu'ils ont ils le déposent sous le crâne, le crâne sait alors qu'il y a eu du nous, et même les pieds en témoignent, ils n'ont pas marché seuls puisque sous le talon résonnait en filigrane un tambour de pas autre.
Alors le je lorsqu'il est seul, seul au pavé, seul à l'épaule, il peut être en cadence avec lui, et d'un je il en fait deux, en fait un nous unique, ... mais là, dérive. [le je seul ne peut être un nous, sans autre, ou il est malheureux]

Toujours est-il (il n'est personne) que le je, le nous, ils sourient simplement, au vent, au ciel froid, et visage et mains, bien, dans les gants les écharpes, même si la lassitude du nous, sa monotonie éventuelle, les griffent comme un soleil sauvage et mort, ils ne se disent pas, que c'est dommage.

160447

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