hum.

alors là non alors, si même les touches se dérobent et prennent une folle indépendance...

perdue dans le magma tout blanc moelleux qui emplit et emplit et emplit

et puis la parole elle aussi elle serait perdue paraît-il, et puis elle fond comme neige, serions nous ses tyrans terribles et silencieux, d'autant plus tyranniques dans cette ombre cybernétique, tyrans qui étirent, contractent, aspirent et déploient, qui accumulent, détériorent ? détruisent ? les pauvres mots soumis à la torture sous des doigts agiles qui les pressent en tout sens et les somment de rendre leur dernier jus;

tout crie à l'opression ce soir - la parole cosmétisante a tout envahi aujourd'hui, elle a pris ses quartiers jusqu'à contaminer et infiltrer ce compagnon fidèle du mercredi qui crie sur tous ces feuillets à quel point rien ne va plus. détruire. construire. fuir. et pourquoi auraient-ils raison eux tous là qui veulent veulent veulent qu'on les écoute et qu'on acquiesce sur le dos de tous les autres les pauvres et puis ils critiquent ces autres qui eux aussi exigent qu'on les croient alors qui croire et puis pourquoi croire...

mais le monde c'est les hommes... et les perles qui tombent et qui vous montent aux yeux...

la cloche vanished, avec un grand salsifi et peut-être a t-elle trouvé st P et ses lumières et la neige et le soleil...